À l’instar d’autres membres de notre mouvement, j’ai été appelé par des militants, de simples citoyens et des membres de notre caucus provincial à songer à entrer dans la course à la direction de notre parti en Colombie-Britannique.
Il ne fait aucun doute que ce qui s’est produit en Colombie-Britannique nous touche tous profondément. Sous les libéraux provinciaux, la Colombie-Britannique a obtenu la triste distinction d’être la province affichant le plus haut taux de pauvreté des enfants, le plus grand nombre de sans-abri et le plus haut niveau d’endettement (notamment chez les étudiants) au Canada. Nul doute que la qualité de vie des familles de travailleurs de la Colombie-Britannique a considérablement diminué sous le gouvernement actuel. Pire encore, beaucoup de ces sans-abri, qui n’ont jamais été aussi nombreux, sont des personnes handicapées. Cependant, la détérioration de la qualité de vie frappe beaucoup de familles canadiennes et toutes les régions de la province. Elle est généralisée.
À Ottawa, Stephen Harper a adopté des politiques désastreuses semblables qui touchent durement les travailleuses et travailleurs d’un bout à l’autre du pays.
Ce ne sont là que quelques-unes des questions qui ont fait l’objet de ma réflexion depuis 90 jours. J’ai eu d’intéressantes conversations tant dans la province qu’à l’extérieur de celle-ci durant lesquelles l’importance de notre travail à Ottawa a été soulignée. Les membres de notre caucus fédéral ont l’intime conviction que mon travail actuel comme président du caucus national est important pour l’atteinte de notre objectif, une victoire historique pour les familles de travailleurs à Ottawa en 2015.
Le message qui s'est dégagé des diverses conversations que j’ai eues ces dernières semaines est que nos concitoyens se sentent profondément concernés par l’avenir de notre mouvement, l’avenir de notre province et l’avenir de notre pays.
En Colombie-Britannique comme ailleurs au Canada, les clivages et les disparités sont de plus en plus marqués. Les personnes handicapées, les peuples autochtones, les nouveaux Canadiens et les jeunes sont de plus en plus exclus et marginalisés. Pour construire une société où personne n’est laissé pour compte, nous devons continuer à nous engager dans les mouvements sociaux, le mouvement syndical, les mouvements pour l’environnement, les gens d’affaires du milieu communautaire et associatif pour continuer à construire ensemble la base large, variée et solide de notre mouvement pour gagner les élections et changer les choses au Canada en 2015 et en Colombie-Britannique en 2017.
La vision de Jack Layton m’a inspiré ainsi que tant d'autres, à m’engager au sein de notre parlement national. Tom Mulcair poursuit cette vision, pour bâtir un Canada progressiste où personne n'est laissé pour compte.
Beaucoup de candidats talentueux, des caucus provincial et fédéral, et du mouvement en général songeront à entrer dans la course à la direction du NPD de la Colombie-Britannique durant le temps des fêtes. Notre parti compte beaucoup de gens talentueux qui feraient de bons chefs, et j’espère vivement qu’un nombre élevé de femmes talentueuses de notre mouvement se joindront à cette course dans la prochaine année.
Mais je ne serais pas candidat à la chefferie. Je continuerai plutôt à travailler à la Chambre des communes, au sein de la circonscription de Burnaby-New Westminster et à travers le Canada au sein de notre formidable caucus national et sous la férule de notre chef expérimenté, Tom Mulcair. Ensemble nous bâtirons cette alternative progressiste que la plupart des Canadiens souhaitent voir se réaliser.
J’ai hâte d’être à l’écoute des débats et des discussions qui se tiendront sur l’avenir de notre parti en Colombie-Britannique. Le résultat de notre dur labeur, de notre amour, de nos espoirs et notre optimisme mènera à une meilleure province pour toutes et tous dans les années à venir.
Peter Julian