La Constitution est pourtant claire: un sénateur doit résider dans la province pour laquelle il est nommé.
Tôt ou tard, il faut donner des réponses. Qu'a fait le premier ministre lorsque Mike Duffy lui a dit qu'il n'était pas résidant de l'Île-du-Prince-Édouard?
M. Paul Calandra (secrétaire parlementaire du premier ministre et pour les Affaires intergouvernementales, PCC):
Monsieur le Président, j'ai déjà répondu à cette question à plusieurs reprises.
Ce matin, les Canadiens doivent être très déçus. Ils travaillent très fort et respectent les règles, mais une fois de plus, ils se rendent compte que les néo-démocrates utilisent leur argent de façon cavalière. En tout, 68 néo-démocrates sont accusés d'avoir utilisé illégalement les ressources des contribuables pour payer les frais de bureaux illégaux, et 23 d'entre eux sont accusés d'avoir fait des envois postaux indus. Ils ont été forcés de rembourser l'équivalent de 350 000 $ de dons illégaux faits par les syndicats. Ils ont dû payer 40 000 $ pour des appels automatisés illégaux. Maintenant, nous apprenons qu'un syndiqué travaille au bureau du chef de l'opposition et qu'il utilise l'argent des contribuables pour se livrer à des attaques partisanes.
M. Peter Julian (Burnaby—New Westminster, NPD):
Monsieur le Président, les conservateurs veulent qu'on change de sujet, et ils affirment ne pas connaître Mike Duffy. Or, 74 députés conservateurs ont invité Mike Duffy dans leur circonscription, aux frais des contribuables. Ils le connaissent très bien, car il joue véritablement un rôle clé dans les scandales entourant les conservateurs et leur culture du « tout m'est dû ».
Le premier ministre a nommé l'ancien sénateur Mike Duffy. Maintenant, des sources nous apprennent que le premier ministre a insisté pour que M. Duffy représente l'Île-du-Prince-Édouard, alors qu'il savait pertinemment qu'il n'habitait pas là -bas. Est-ce que le Cabinet du premier ministre a déployé autant d'efforts pour essayer de camoufler le scandale des dépenses entourant Mike Duffy parce qu'il essayait de protéger le premier ministre? Est-ce que c'est ce qui motive cette opération de camouflage?
M. Paul Calandra (secrétaire parlementaire du premier ministre et pour les Affaires intergouvernementales, PCC):
Monsieur le Président, comme je l'ai mentionné, la pratique constitutionnelle à cet égard est claire depuis près de 150 ans.
Une autre chose est très claire; encore une fois, les députés néo-démocrates se font prendre à utiliser l'argent des contribuables de façon inappropriée. Il est tout à fait inapproprié qu'un syndiqué travaille au bureau du chef de l'opposition, où il se livre à des activités politiques partisanes aux frais des contribuables. J'espère que chef de l'opposition prendra les mesures qui s'imposent, qu'il prendra du recul et qu'il remboursera aux contribuables les millions de dollars qu'il leur doit. Il doit faire ce qui s'impose.